Le Cameroun compte 76 établissements pénitentiaires et dispose d’un cadre législatif protecteur des droits humains, ancré dans la constitution de 1996 et soutenu par la ratification de diverses conventions internationales. Malgré la construction de nouvelles prisons, la rénovation des infrastructures existantes et les initiatives pour accélérer les procédures judiciaires, de nombreux défis restent encore à relever.
En effet, les prisons camerounaises souffrent d'une surpopulation chronique (178%), avec des taux d’occupation approchant les 500%. Cette situation est notamment due à la détention provisoire prolongée, représentant 58% des détenus, incarcérés parfois pendant plusieurs années en attendant leur procès. Les détenus les plus vulnérables en sont les principales victimes et ont un accès limité à une assistance judiciaire adéquate.
Par ailleurs, les conditions de vie sont souvent difficiles au sein de ces centres de détention (manque de nourriture, d’eau potable, d’hygiène de base, de soins médicaux, etc.), ce qui peut avoir des conséquences graves sur la santé physique et mentale des détenus.
Face à cette situation, le projet PAGOC souhaite venir en aide aux détenus les plus vulnérables, notamment les jeunes et les femmes, en leur assurant une représentation juridique adéquate et gratuite et en accompagnant leur réinsertion dans la société. Par ailleurs, le projet va développer des synergies pluri-acteurs pour améliorer les conditions de détention et favoriser la mise en place effective de peines alternatives à l’incarcération au Cameroun.