Au Nigeria, malgré les efforts déployés par le gouvernement fédéral pour réformer le Special Anti-Robbery Squad (SARS) et la promulgation d'une loi interdisant les actes de torture en décembre 2017, la torture continue d'être utilisée fréquemment par les agents de sécurité. Dans l'Etat d'Enugu, des unités de la police ont été accusées d'utiliser la torture comme moyen d'interrogation.
Dans ce cadre-là, ProCAT vise à renforcer et à consolider l'importante intervention entreprise par ASF France dans le cadre de la lutte contre la torture au Nigeria depuis 2009. En 2019, ASF France a pu étendre le projet à 2 nouveaux Etats : Imo et Edo, ce qui a permis d'élargir la portée du projet et atteindre plus de victimes qui ont eu accès aux services d'aide juridictionnelle.
Les préjudices subis par les victimes de torture aboutissant parfois à leur condamnation injuste, le défi principal de l'année 2020 consiste à intégrer la défense des victimes de torture dans les services d'aide juridictionnelle, dans les cas où elles sont poursuivies pour les infractions fondées sur les aveux obtenus sous la torture.
La Commission Nationale des Droits de L’Homme (NHRC) et le Barreau nigérian (National Bar Association - NBA) avec le soutien financier du Barreau de Seine-Saint-Denis, du Barreau de Lille, du Fonds canadien d'initiatives locales et du Fonds de Contributions Volontaires des Nations Unies pour les Victimes de la Torture (UNVFVT), qui appuie le projet depuis 2014.