De manière générale, le système législatif camerounais offre un cadre plutôt protecteur en ce qui concerne les droits humains. Ce cadre a été renforcé en 2007 avec l’entrée en vigueur du Code de procédure pénale et des dispositions relatives aux conditions de détention, qui offrent une protection accrue : habeas corpus, restriction des cas de garde à vue et de détention provisoire ; et l‘adoption d’une loi portant organisation de l’assistance judiciaire en 2009. Concernant l’accès à la justice et les conditions de détention, le Plan d’Action National de Promotion et de Protection des Droits humains au Cameroun (2015-2019) entend œuvrer vers un renforcement du respect des droits des personnes détenues. Dans le but de lutter contre le surpeuplement des prisons et les mauvaises conditions de détention, la loi 2016-7 du 12 juillet 2016 a introduit les peines alternatives dans le Code Pénal camerounais, mais la loi est donc inapplicable dans les faits.
Dans ce contexte, la situation des plus vulnérables – notamment les personnes LGBTI, les femmes et les mineurs – s’avère préoccupante.
RECAJUD vise à renforcer les capacités des membres de la chaîne judiciaire dans la protection et la prise en charge des personnes privées de liberté, en particulier les personnes en situation de vulnérabilité, et à promouvoir la mise en application des peines alternatives.
Le projet RECAJUD se décline donc en deux axes d’intervention principaux :
Le projet sera mis en oeuvre à Bafoussam, Bamenda, Limbe/Buea et Yaoundé et aura une durée de 21 mois.
Le Réseau camerounais des organisations des droits de l'Homme (RECODH) et ASF Cameroun seront associés à la mise en oeuvre du projet RECAJUD. Le Centre de Crise et de Soutien du Ministère de l'Europe et des affaires étrangères français (CDCS) et l'Ambassade de France au Cameroun soutiennent le projet.