La torture, les mauvais traitements, la détention arbitraire et les exécutions extrajudiciaires sont des pratiques couramment utilisées par les représentants de l'État au Nigeria.
Le personnel de police procède régulièrement à des exécutions sommaires de personnes accusées ou soupçonnées de crime, utilise la torture comme principal moyen d'enquête et pratique l'extorsion de manière quasi systématique. De plus, les agences de sécurité de l'Etat recourent également à des détentions arbitraires, souvent justifiées par la lutte contre le groupe Boko Haram et qui sont également utilisées contre les défenseurs des droits humains, des dirigeants d'organisations de la société civile ou des journalistes, en violation de la loi nationale sur la liberté de l'information.
La torture par des policiers ou d'autres services de sécurité de l'État est également un problème majeur et des "chambres de torture", salles spéciales où les suspects sont torturés pendant leur interrogatoire, ont été identifiées dans des sections de police de divers États. L’impunité de ces actions conduit à une absence de confiance de la population nigériane dans la capacité de la police à les protéger, car elle est perçue comme l'ennemie du peuple.
Depuis 2009, ASF France a fourni une assistance juridique à 848 victimes de torture au Nigéria. Ces victimes, qui ne pouvaient pas se permettre une représentation légale, ont eu accès à la justice pour faire valoir leurs droits.
Avec le lancement du projet SAFE en 2019, ASF France continue de fournir une représentation juridique gratuite aux victimes de torture, mais aussi aux membres des familles des victimes d'exécutions extrajudiciaires et de détention arbitraire par les agences de sécurité.
Le Barreau nigérian (National Bar Association - NBA) et l’Organisation Carmélite pour l’Intérêt des Prisonniers (CAPIO) avec le soutien financier de l’Union Européenne de l'Agence Française de Développement (AFD).